Notre journée sera consacrée à la visite de Hà Nội .
Nous prenons le bus, et il nous dépose à proximité de la place Ba Dinh, où se trouve le mausolée de Hồ Chí Minh qui fait face à l'assemblée nationale.
Nous faisons la connaissance de" l'oncle Ho" (c'est ainsi que les vietnamiens surnomment Hồ Chí Minh), grâce aux explications de notre guide. Il est passionné, nous communique l'amour de sa patrie, et nous raconte la vie du grand homme.
La place est gigantesque! Le mausolée où repose la dépouille du chef d'état est en réfection, nous ne le visiterons pas. Finalement, ça m'arrange.
Nous passons devant cette immense bâtisse coloniale (jaune), son lieu de travail, où il refusa de vivre pour habiter une maison plus sobre.
Cet homme est très aimé des vietnamiens; ils lui sont reconnaissants d'avoir libéré leur pays. Ils le considèrent comme un héros, ils lui doivent leur indépendance.
Nous avançons dans un parc magnifique, avec des arbres gigantesques, des bambous, et plus loin la pagode du Pilier unique.
Une légende nous est racontée....
Cette pagode est érigée par Lý Thái Tổ pour remercier la déesse Quan Am.
Il n'est pas marié; il voit en rêve la déesse sortir de l'eau sur un lotus lui tendant un bébé, un petit garçon, qui sera son héritier.
Il épouse une paysanne rencontrée dans ce jardin, puis naît de leur union un garçon.
Nous nous régalons devant les étals de quelques marchands d'objets divers illustrant notre visite. Des objets de bois, mais aussi de pierre, merveilleusement travaillés...Tout fait envie, c'est si joli!
Nous achetons nos cartes postales pour essayer de les envoyer au plus vite afin qu'elles arrivent chez leurs destinataires avant notre retour.
Nous avons droit à un bon repas dans un petit restaurant.
Puis nous nous rendons, de nouveau avec le bus, au musée d' Ethnographie.
Il se trouve dans un site magnifique avec un grand parc.
Il nous présente les nombreuses ethnies qui se trouvent dans le pays du nord au sud. A savoir qu'il y en a environ 54! Même leurs langues diffèrent... On nous décrit leurs coutumes, leur artisanat, leurs instruments de musique, leurs métiers..... Les gens de Sapa ont des vêtements chatoyants en batique très coloré, et ils vivent leurs quotidien habillés ainsi.
Dans le parc, nous pouvons visiter nombre d'habitats typiques....
Dans les jardins défilent par dizaines des couples de mariés qui viennent prendre leurs photos. Nous apprenons qu'ils louent leurs vêtements pour l'occasion.
Paul demande la permission d'en prendre une ou deux... accordée!
Ensuite, nous partons vers le temple de la littérature, consacré au culte de Confucius, première université du Việt Nam. Il devint un collège dans lequel on n'accepta que les meilleurs élèves de chaque province .
Nous visitons ensuite les rues colorées de Hà Nội en pousse pousse.
Je suis assise à côté de Paul, et ça me réconforte. Contrairement aux autres, j'ai beaucoup d'à priori par rapport à cela; ça me gêne de faire pédaler un pauvre homme pour me transporter.
Paul essaye de me rassurer, me disant qu'il gagne sa vie comme cela, et que de ce fait, il est bien content d'avoir des clients.
Je subis ce mode de transport, mais il nous permet de nous plonger vraiment au cœur de la ville et de découvrir une organisation particulière.
Les rues sont rangées par activité:
on a la rue des lampions, la rue des ferronniers, des décorations de noël, des jouets pour enfants, du matériel d'ordinateurs, des chaussures,...c'est bon... j'arrête! lol
C'est magnifique et impressionnant!
Autre chose d'ahurissant, c'est la circulation. Les motos circulent par centaines autour des bus, des voitures et des piétons. La foule est si dense que ça en devient oppressant. Puis on s'y fait.
Alors pour traverser... soit on attend le bon moment, comme ça on ne passe jamais, soit on se lance. Deux méthodes peuvent fonctionner:
- On marche doucement en fermant les yeux et on y va. Leur respect des autres fait qu'ils ne vous accrocheront pas, ils vous contournent, au pire, ils s'arrêtent, (mais c'est plus rare). J'emploierai cette méthode seulement en m'accrochant à Paul.On ne juge pas!
-ou alors, on fait comme eux, on contourne; il ne faut pas hésiter, et il n'arrivera rien. On zigzag, on devine l'intention de l'autre, le tout est d'anticiper. Si vous êtes décidés, ils vous contournent pour passer derrière vous.
Quoi qu'il en soit, les accidents sont certainement plus rares que dans les grandes villes de chez nous.
Le guide nous dira que les vietnamiens sont les meilleurs conducteurs du monde. Maintenant je le crois.
De plus, ils sont courtois. Je n' ai jamais vu quelqu'un perdre son calme, ni même être agacé alors que sans interruption ça passe devant, sur le côté derrière, ....non,.... pas dessous! (en fait, je n'en sais rien!)
Le soir venu, l'agence nous offre notre repas. Nous nous promenons en ville en attendant l'heure.
Dans un café, nous prenons en guise "d'apéro"quelque chose d'assez particulier, qui, pour résumer ressemble à un yaourt aux fruits mélangé à de gros glaçons. On le boit avec une paille, et ça s'appelle "l'algue".
Il vaut mieux ne pas manger de glaçons... Nous ne buvons que de l'eau minérale (on aura la plupart du temps de l'eau qui s'appelle"la vie") pour ne pas tomber malade, donc les glaçons ne sont pas un bon plan. Mick en fera les frais...
Le repas est étonnant et vraiment bon. Attention à ce petit alcool sucré mais très fort offert au début du repas. Les plats sont joliment présentés. Une fois de plus, nous mangeons de trop!
Oups...un cafard. ça arrive....Mais bon,...celui qui se trouve sur l'applique est encore plus gros!
Notre train pour Lao Cai est prévu à 21h 15; nous nous rendons donc à la gare de Hà Nội .
La longueur du train est interminable.
Nous nous installons dans nos compartiments, ça a l'air très confortable.
Ce que nous ne savons pas encore, c'est que la climatisation est réglée à fond...(bien-sûr, aucun bouton de commande) Il fait si froid que je ne fermerai pas l'œil de la nuit. On se croirait dans un réfrigérateur! Le visage congelé! Rien n'y fait, il fait froid et j'attrape mal. Enrhumée pour deux jours! Dommage.
Je rédige une quinzaine de cartes, mais j'ai trop la nausée pour continuer.
Je crois bien que les autres ne dormiront pas beaucoup non plus.
