Nous arrivons à Lao Caï à 5h du matin.
Les rues sont désertes, nous prenons un phở (soupe traditionnelle) dans un restaurant. C'est très réconfortant. Pour info, là bas, le poulet se dit: gà, et le bœuf: bò.
Le phở sera donc commandé selon le goût souhaité, phở bò, ou phở gà.
Le bus qui est prévu pour nous par l'agence arrive. Il nous permettra de rejoindre Bac Ha où nous dormirons ce soir, situé à 70km.Nous faisons une première étape en nous arrêtant aux frontières de la Chine (à Yunan) qui se trouve juste de l'autre côté d'un pont que nous ne traverserons pas, nous n'avons pas le visa. Nous y découvrons des marchands chargés de chariots volumineux, de vélos, à pieds qui attendent l'ouverture de ce pont pour faire leur commerce (on suppose export/ import....). Vu la foule, la frontière a l'air d'être compliquée à passer, ils courent, se précipitent avec leur chargement... Il y a énormément de monde!
Au même endroit, nous visitons un temple.
Nous repartons, la route est longue...
Nous visitons un petit marché posé au milieu de nulle part.
Il est très animé, et nous découvrons une ébauche de ce que nous vivrons plus tard. Les gens y sont déjà habillés comme à Sapa.
Le bus s'arrête à Coc Ly , sur le parking d'un bar où nous commandons un café. Il est costaud le café! Ils le servent dans un verre sur lequel il y a un filtre métallique individuel.
On patiente donc pendant qu'il passe... On demandera de l'eau chaude quasi à chaque fois pour pouvoir le couper!
Ils ont tendance à le servir avec du lait concentré sucré. Une bataille pour en obtenir un sans sucre! (ne pas se fier à leur ok, ok!).
Nous sommes contents de trouver des toilettes! (ah.. ça, pour les filles,ça sera un vrai problème tout le long du séjour!).
Nous partons à pied sur les bords de la rivière Song Chay où nous montons dans des sampans à moteur (ça fait beaucoup de bruit, et ça gâche un peu le charme...).
Les bateaux s'arrêtent sur le bord de la rivière, et nous continuons à pied vers le village de Trung Do. C'est un village de minorités. Nous sommes impressionnés par leur ingéniosité; système de pompes artisanales pour remonter l'eau , maison sur pilotis, le riz sèche partout. Leur récolte est pour eux tout au long de l'année. Ils ne l'exportent pas (ils en ont deux par an). Leurs maisons, (elles ne sont pas toutes sur pilotis) sont un peu surélevées pour que l'air circule librement.
Nous reprenons le bateau qui nous ramènera au bus pour poursuivre notre route; le chemin est sinueux et montagneux. On aperçoit les cultures de riz bien sur, comme partout, mais aussi du manioc, une végétation variée et étonnante.
On voit des bambous partout de toutes tailles et de toutes variétés.
Nous arrivons vers midi à Bac Ha où nous nous restaurons.
Notre hôtel est situé dans le centre de la ville. Apparemment, la personne chargée de nous recevoir est absente, et les personnes en place feront de leur mieux.(Une dame souriante ne saura nous dire que "hello, hello!", nous la surnommons "madame hello"). Mais l'hôtel est sale et nous n'aurons pas d'eau chaude.
Nous nous installons dans nos chambres. On se fera piquer par des puces, mais je préfère imaginer qu'elles viennent du chien qui est dans l'entrée que des chambres.
Ici, ils ne savent pas non plus la signification de "café".(Merci Charles pour tes dosettes!).
Je vois dans un coin un ordi... , mais il sera compliqué d'obtenir une connexion!
Une fois installés, nous partons à pieds dans les hauteurs à la rencontre de quelques ethnies montagnardes.
Nous apercevons des Hmong fleur, une distillerie artisanale où nous verrons la fabrication de leur alcool de maïs. Ça arrache! (juste trempé le bout de ma langue, ça brûle encore!). Un monsieur nous reçoit et nous offre même une animation musicale!
On verra aussi une école; elles se ressemblent toutes . Elles sont étatisées et obligatoires.
Nous faisons un tour dans la ville, il n'y a pas grand chose à y voir...elle est calme et paisible. Demain, nous aurons le marché. Celui ci sera très animé.
La nuit tombée, nous allons dans un restaurant de la ville où nous mangeons un peu trop copieusement pour un soir...
Viandes , poisson, tofu, riz, liserons d'eau, et autres légumes variés!
Sans oublier cette multitude d'herbes inconnues et diverses très parfumées qu'on nous servira souvent au fil du séjour.
Nous nous couchons vers 22h 30, éreintés. Paul et moi sommes dans une chambre à deux lits,(genre baldaquin.. si, si! Pour la moustiquaire) mais finalement, nous nous glissons dans le même; en fin de compte, il n'est pas si étroit! Les autres n'ont pas plus d'eau chaude que nous. Tata Françoise et mamie Cùc obtiendront satisfaction en changeant de chambre.